Dans la peau d'un apiculteur

Vous êtes-vous déjà imaginé dans les chaussures d’un apiculteur ? La première chose à laquelle on pense, ce sont les jolis paysages, le doux nectar ambré et le régal de porter une combinaison de cosmonaute pour aller faire la récolte (on ne nous la fait pas). Mais connaissez-vous vraiment les dessous de ce métier passionnant ?

Aujourd’hui, nous levons le voile sur le quotidien de nos apiculteurs chevronnés et vous emmenons dans les coulisses de nos cosmétiques naturelles made in France. Zoom sur la production de notre miel d'acacia bio.

Un sourcing court : rendez-vous en terre inconnue (ou presque puisque nous partons pour les bords du Canal du Midi) pour rencontrer Arnaud qui nous fournit ce miel liquide, très clair et au fort pouvoir hydratant.

 

Alvadiem : Pouvez-vous vous présenter ?

Arnaud Levannier : Je m’appelle Arnaud LEVANNIER, j’ai suivi une formation agricole en 2004 pour m’installer dans le Gers comme apiculteur professionnel avec ma propre exploitation en 2007.

 

A : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre rucher ?

A.L : L’exploitation apicole et l’entreprise « Api-Moulin » créée en 2017 se situent à Lamaguère, commune classée zone Natura 2000. Nous possédons environ 1 000 à 1 200 ruches pour produire du miel de colza et de tournesol dans le Gers mais aussi du miel d’acacia, de châtaignier, du miel de montagne et plus récemment du miel de sarrasin. Des miels bios produits sur mon exploitation ou sur celles d’amis apiculteurs. Le bâtiment de notre miellerie est fait de bois et nous utilisons des panneaux solaires de sorte à avoir une exploitation autonome à 95% en électricité. 

Comment devient-on apiculteur ?

 

A : L’apiculture est-elle une vocation, une reconversion ou le fruit de rencontres ? 

A.L : C’est une véritable vocation, d’autant que j’ai vraiment grandi dedans, dans une zone riche qui est un vrai bassin de l’apiculture. J’ai découvert le métier à l’âge de 15 ans grâce à un ami de la famille. Mon frère et ma sœur étaient déjà eux-mêmes apiculteurs indépendants et j’ai eu l’occasion de les aider dans leurs activités. Avec 10 ans de plus que moi, ils m’ont fait part de leur expérience, ce qui m’a permis d’éviter bon nombre de pièges quand mon tour est venu de monter ma propre exploitation.

Comment fonctionne une ruche ?

 

A : L’hivernage pour les abeilles, c’est quoi exactement ?

A.L : L’hivernage c’est la mise en sommeil de la ruche pendant l’hiver, période pendant laquelle il est beaucoup trop risqué pour elles de sortir de la ruche à cause des températures très basses. Elle s’étend d’octobre/novembre jusqu’à fin février. Pendant cette période, il est fortement déconseillé d’ouvrir la ruche sous peine de menacer la survie de la colonie. Elles ne mettent le nez hors de la ruche que si les températures remontent (aux environs de 10-12 degrés). Les abeilles s’agglutinent pour former une grappe dont la taille peut aller de la balle de tennis au ballon de handball et se mettent en semi sommeil pour économiser leur énergie et leurs vivres. Une abeille d'été vit en moyenne quelques semaines quand les abeilles d’hiver peuvent vivre jusqu’à 6 mois le temps de l’hivernage.

 

A : Et la sortie de l’hivernage ?

A.L : La sortie de l’hivernage intervient au mois de mars et correspond à la fin de la période d’engourdissement des abeilles. Les beaux jours reviennent et la vie de la ruche reprend son cours normal.

Comment se passe la sortie d'hiver ?
A : Et pour vous apiculteur, qu’est-ce que cette transition implique ?

A.L : C’est vraiment une étape clé pour le rucher car lors des premières visites de printemps, on ouvre les ruches sans trop savoir ce qui s’y est passé pendant des mois. C’est un peu l’heure de l’état des lieux : est-ce que les abeilles vont bien, est-ce qu’un parasite a décimé la colonie ou encore ont-elles eu suffisamment de nourriture pour passer l’hiver… S’ensuit un bilan et une analyse du cheptel pour déterminer quelles ruches partiront en production et lesquelles devront être mises de côté pour être soignées. Pour celles-ci, elles sont remises en état afin d’avoir un petit rendement en fin de saison ou s’assurer une belle production l’année suivante. En général, sur 1 000 à 1 200 caisses, entre 400 et 500 partent en production, les autres sont mises de côté… soit seulement 50% des ruches en production en début de saison ! Une fois cette analyse menée, c’est le départ en transhumance. Pour les ruches sélectionnées, les abeilles vont faire un circuit pour butiner les fleurs nécessaires à la production de chaque type de miel.

 

Quelle est le plus gros risque pour le cheptel ?

 

A : Quelle est le plus gros risque pour le cheptel ?

A.L : Le plus gros risque pour les colonies est le varroa. Un parasite qui s’introduit dans les ruches et pique les larves d’abeilles quand elles sont encore dans l’alvéole. Il peut à lui seul balayer jusqu'à 70% d’un cheptel !

 

A : Quel est votre plus beau souvenir en tant qu’apiculteur ?

A.L : Après 25 ans dans l’apiculture, j’ai vraiment pu me constituer un réseau de confiance et certains apiculteurs sont même des amis. Je me souviens d’attaques d’essaims assez épiques où plus de peur que de mal ou encore d’un ami apiculteur, embourbé avec son camion chargé de ruches. Impossible de trouver un dépanneur qui accepte la mission, nous avons donc dû l’aider en pleine nuit, à 3H30 en plein Périgord… Cette bonne entente et cette solidarité entre tous les apiculteurs de la zone sont très appréciables et garantissent leur lot de bons moments au quotidien.

 

Le sujet vous a passionné et l’appel du miel est plus fort que tout ? N’hésitez pas à vous plonger dans notre article sur le miel d’acacia bio.

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